Pénibilité au travail : les outils et… la “piste comportementale”

29 août 2022 | Actus

La pénibilité du travail et les risques pour la santé et la sécurité constituent un obstacle majeur à l’attractivité et à la croissance du transport routier. C’est pourquoi la branche conduit depuis 2016 des initiatives en faveur de la prévention. Des efforts qui doivent être poursuivis… et même renforcés : la loi du 2 août 2021 sur la prévention santé au travail, qui vient d’entrer en vigueur, l’impose.

Le législateur vient de renforcer les obligations de l’employeur en matière de prévention santé au travail, mais celui-ci n’est pas le seul acteur à pouvoir agir en la matière : les salariés, les managers, mais aussi les partenaires de l’entreprise doivent être parties prenantes. Le transport routier est également concerné, et les employeurs sont invités à se montrer plus vigilants sur la santé et la sécurité de leurs salariés.

Le 31 mars 2022 est entrée en vigueur la loi n° 2021-1018 du 2 août 2021 “pour renforcer la prévention en santé au travail”, qui élargit le champ des risques à prendre en compte dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) à ceux induits par l’organisation même du travail. Un DUERP qui doit déboucher, dans les entreprises de 50 salariés et plus, sur un programme annuel de prévention négocié avec les représentants du personnel et, dans les plus petites, à des actions similaires.

Nécessaires dans le transport routier

Celles-ci paraissent particulièrement nécessaires dans le transport routier. “Du fait du taux de fréquence et d’indice de gravité importants des accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP), les taux de cotisation de ces entreprises sont deux fois plus élevés que dans les autres secteurs”, souligne Émilie Boulin, responsable prévention et santé-sécurité au travail à la délégation de Bretagne de l’AFT.

Son poste a été créé, en 2016, lorsque l’AFT a passé convention avec la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) pour conduire des actions sectorielles de prévention. “Les partenaires sociaux de la branche ont souhaité prendre en compte le vieillissement des effectifs, rappelle Benjamin Laurent, directeur de l’offre de Klesia, ce qui a conduit à des améliorations de la couverture de l’inaptitude médicale à la conduite et de la prévoyance.”

Des TMS dans 90 % des cas

Les statistiques de sinistralité de l’Assurance maladie affichent cependant encore une hausse des nombres de journées d’incapacité temporaire et des maladies professionnelles – des troubles musculo-squelettiques dans 90 % des cas.

Mais les acteurs de la branche ne baissent pas les bras, notamment parce qu’ils ont compris qu’ils peuvent agir sur un autre levier encore : l’implication des personnes. “Aujourd’hui, les pistes d’amélioration sont comportementales, observe Valérie Lasserre, déléguée générale de La Chaîne logistique du froid, les chutes de cabine restent une des premières causes d’accident alors que la règle des trois points d’appui pour monter et descendre est répétée depuis longtemps.’

(Source Officiel des Transporteurs)

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