La « perfusion » constante avec nos impots, ne profite pas aux salariés….
Avant même la crise du Covid-19, la politique du « quoi qu’il en coûte » était déjà appliquée en faveur des entreprises par le gouvernement. La DARES (Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques) a publié à ce sujet en août 2021 les résultats de son analyse des « dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2019 ».
Les dépenses en vue d’inciter les entreprises à embaucher sont passées de 70,4 milliards d’euros en 2018 à 75,1 milliards en 2019. En particulier, « les mesures générales d’allègement du coût travail » se sont établies à 60,6 milliards d’euros, contre 54,1 Mds€ lors de l’année précédente. Cette forte augmentation est déterminée principalement par les facteurs suivants :
- La transformation du Crédit Impôt Compétitivité Emploi en allègement de cotisation sociale (les cotisations maladies sur le salaire brut ont diminué de 6 points jusqu’à 2,5 Smic) représente un coût de 22,4 milliards d’euros en 2019 ;
- Les allègements généraux sur les bas salaires représentent un coût de 27,9 Mds€ contre 23,2 Mds€ l’année précédente. Une progression principalement due à la réduction générale des cotisations patronales d’assurance chômage et de retraite complémentaire (6,4 Mds€).
Les exonérations de cotisations sociales (« charges sociales » dans le langage des entreprises) se sont multipliées depuis 25 ans, sans qu’aucune étude ne vienne démontrer leur impact positif sur l’emploi.
(Source JDS)